Trétinoïne sur le cou: mon expérience et les effets secondaires (eczéma & irritation)

  1. Pourquoi j’ai voulu appliquer de la trétinoïne sur le cou
  2. Comment j’ai intégré la trétinoïne dans ma routine cou
    1. Le baume hydratant que j’utilise pour cette zone sensible
  3. Premiers signes d’irritation : comment j’ai su que ça n’allait pas
    1. Que mettre après une irritation au cou ? Choisir une bonne crème réparatrice
  4. Ce que j’ai appris de cette expérience avec la trétinoïne sur le cou
  5. En résumé: trétinoïne et cou, oui… mais avec précautions

Après avoir repris ma routine avec l’acide azélaïque et la trétinoïne – et la fameuse purge qui a suivi – aujourd’hui, je reviens pour te parler d’un effet un peu moins connu de la trétinoïne: son impact sur le cou.

Je t’ai déjà raconté ce que cette reprise avait engendré: les petits boutons sur mon front, la sécheresse sur mes joues… J’ai documenté cette purge pour te montrer que oui, même après des années d’utilisation, on peut encore passer par là (à lire ici). Certes, c’est une purge plus maîtrisée (parce qu’on connaît mieux sa peau avec le temps), mais elle reste bien présente.

Pour ma part, je ne m’arrête pas au visage quand je fais ma routine de soin. Je descends toujours un peu plus bas, jusqu’au cou. C’est une habitude que j’ai depuis longtemps, mais je choisissais toujours un produit différent pour cette zone très fine et délicate.

Sur mon cou, je mets juste l’essentiel: les rétinoïdes. Mais pas n’importe lesquels. Jusqu’ici, j’utilisais du rétinol ou du rétinal (deux formes plus douces de vitamine A; d’ailleurs j’en parle plus de cette routine de soin ici si tu veux tous les détails et si tu veux savoir la différence entre les rétinoïdes, lis-en plus ici).

Je n’ai jamais eu de réaction avec ces produits, ni avec le rétinol 1% de chez IKS, que je trouvais très doux et que je pouvais appliquer tous les jours, ni avec le rétinal 2% d’Aromazone, que ma peau tolérait très bien.

Mais voilà, au moment de cette reprise, je n’avais plus de rétinol ni de rétinal sous la main. Alors je me suis dit: tiens, pourquoi pas essayer la trétinoïne (prescrite par mon dermatologue)? Je savais bien que c’était plus fort, donc j’ai été très prudente.

Et pourtant… malgré toutes mes précautions, j’ai fini par développer ce qui ressemble fortement à une dermatite de contact sur le décolleté.

Pourquoi j’ai voulu appliquer de la trétinoïne sur le cou

Tout simplement pour l’effet anti-âge.

Depuis que j’ai fait ma cure de Roaccutane, je n’ai plus du tout de boutons sur le cou. Avant, c’était une zone très concernée (j’en avais même parfois plus là que sur le visage), mais depuis la fin du traitement, plus rien. À part un petit épisode rebond trois mois après l’arrêt (classique), ma peau sur le cou est restée super stable.

Du coup, je n’avais aucune raison d’y mettre de l’acide azélaïque. Ce n’est pas une zone à traiter contre les imperfections, et comme la peau du cou est déjà fine et délicate, je ne voulais pas la surcharger inutilement.

D’ailleurs, si j’avais utilisé un rétinoïde plus doux, comme le rétinol ou le rétinal, j’aurais peut-être envisagé de rajouter un peu d’azélaïque de temps en temps. Mais là, avec la trétinoïne (qui est bien plus puissante), je voulais aller à l’essentiel, sans multiplier les actifs.

Mon but, c’était vraiment de stimuler le collagène, améliorer un peu la texture et prévenir les signes de l’âge mais sans fragiliser cette zone déjà sensible! Bref, j’ai voulu faire bien… et ma peau m’a rappelé qu’il fallait encore mieux doser mes élans d’enthousiasme.

Comment j’ai intégré la trétinoïne dans ma routine cou

Pour le visage, je t’ai déjà détaillé tout ça dans mon précédent article (je te mets le lien ici), mais pour le cou, j’ai dû adapter un peu l’application à la zone.

Il s’agit de la trétinoïne 0,05%, prescrite par mon dermatologue. J’ai commencé très doucement : deux fois par semaine, pas plus. Et surtout, j’ai appliqué la méthode “sandwich”: c’est-à-dire que je mettais d’abord un baume hydratant, puis une fine couche de trétinoïne, puis je scellais à nouveau avec du baume par-dessus.

L’idée, c’était vraiment de protéger au maximum la barrière cutanée du cou, tout en laissant le produit agir.

Et les jours où je ne mettais pas de trétinoïne? Je continuais à appliquer du baume hydratant, systématiquement. C’est pour moi un vrai réflexe, surtout sur le cou, une zone où la peau est plus fine, plus sèche, et naturellement moins bien protégée que le visage

J’aurais aimé pouvoir augmenter la fréquence petit à petit, comme je l’avais fait pour le visage… mais je n’ai même pas eu le temps d’essayer. Mon eczéma est apparu après la deuxième semaine d’utilisation, sans que j’aie changé quoi que ce soit à ma routine.

J’espère que vous voyez bien la grande tâche rouge entre mon cou (tout blanc) et mon décolleté (lui aussi bien blanc 😅)

Bref, j’ai senti que ma peau me disait clairement non!

Le baume hydratant que j’utilise pour cette zone sensible

Pour l’hydratation, j’utilise en ce moment la Xémose Crème relipidante anti-irritation de chez Uriage (le grand flacon de 400 ml). 

C’est une crème conçue pour les peaux très sèches à tendance atopique, qui nourrit, protège, et apaise bien les sensations de démangeaisons. En fait, je préfère utiliser ce genre de baumes riches, souvent pensés pour le corps, car je trouve qu’avec tous les soins acides, anti-acné, etc., la peau est mise à rude épreuve. J’ai besoin de quelque chose de costaud, et les crèmes visage “classiques” sont souvent trop légères pour moi. C’est aussi plus économique en grand format, et je peux l’utiliser sur le visage comme sur le corps.

Cela dit… je ne suis pas ultra fan de cette crème. Ils promettent une absorption rapide, mais sur moi, elle laisse un fini gras assez longtemps.

Et au niveau hydratation, ça va encore, elle fait l’affaire même si j’ai déjà utilisé mieux auparavant (je suis toujours à la recherche DU baume hydratant parfait qui coche toutes mes cases). Je continue à l’utiliser pour son efficacité, mais je ferai sûrement un article dédié à ce produit bientôt, pour celles et ceux qui veulent mon avis complet.

Premiers signes d’irritation : comment j’ai su que ça n’allait pas

C’est après la deuxième application que j’ai commencé à remarquer quelque chose. Pas sur mon cou directement, mais un peu plus bas, au niveau du haut du torse: quelques taches rouges, assez diffuses.

Honnêtement, ça me démangeait légèrement, mais comme ce n’était pas douloureux, je n’ai pas vraiment prêté attention. J’ai continué à appliquer la trétinoïne comme prévu.

Mais après la quatrième application (donc au bout de deux semaines), tout mon décolleté était rouge, irrité, et les démangeaisons sont devenues très fortes. Là, impossible d’ignorer la réaction: ma peau criait stop.

J’ai tout de suite arrêté l’application et demandé l’avis de ma sœur, qui est étudiante en médecine. Elle m’a dit que ça ressemblait fortement à une dermatite de contact, probablement causée par la migration du produit ou un frottement aggravé par la présence de trétinoïne.

À partir de là, je suis passée en mode réparation: je me suis concentrée sur une hydratation intense, uniquement avec du baume hydratant et une crème pour bébé ultra-douce que j’aime beaucoup.

Cette crème, je l’ai trouvée chez Hema : elle contient de l’oxyde de zinc (top pour calmer les rougeurs et renforcer la barrière cutanée), des huiles naturelles et du tocophérol (vitamine E). Elle est sans parfum, et très bien notée sur INCI Beauty, un vrai bon plan!

Avant, j’utilisais une autre crème en pharmacie (ou parapharmacie), La Dermocrem, que je trouvais plus grasse, donc plus occlusive. Celle-ci est un peu plus sèche à l’application, c’est son seul défaut, mais au niveau composition, contrairement à la Dermocrem, elle coche toutes les cases.

Que mettre après une irritation au cou ? Choisir une bonne crème réparatrice

La crème que j’ai utilisée vient de chez Hema, « baby – diaper cream », mais peu importe la marque ou l’endroit où tu l’achètes: ce qui compte, c’est la composition.

Pour apaiser et réparer après une irritation (surtout liée à un actif fort comme la trétinoïne), il faut une crème ultra-simple, sans parfum, sans actifs agressifs, et avec les bons ingrédients clés :

  • Oxyde de zinc → apaise, réduit les rougeurs, forme une barrière protectrice
  • Tocophérol (vitamine E) → antioxydant, aide à la réparation
  • Huiles végétales douces (comme huile de tournesol, amande douce, etc.) → nourrissent sans étouffer

C’est tout. Pas besoin de plus. Pas besoin de parfum, pas besoin d’ingrédients “trendy”, pas besoin d’anti-âge à ce moment-là.

Pour t’aider, tu peux scanner la compo sur INCI Beauty ou Yuka (ou autre), et surtout, écouter la sensation sur ta peau: une crème réparatrice doit être calmante et confortable, pas brûlante ou collante.

Et au moindre doute ou réaction, stoppe tout et repars sur du très basique.

Ce que j’ai appris de cette expérience avec la trétinoïne sur le cou

Je sais aujourd’hui que mon cou ne tolère pas la trétinoïne, tout simplement.

Même en y allant doucement, même en hydratant, même en espaçant les applications… ma peau m’a clairement dit que ce n’était pas pour elle. Et je ne compte pas réitérer l’expérience.

En revanche, j’ai déjà utilisé d’autres formes de rétinoïdes sur cette zone, notamment le rétinol et le rétinal, et je n’ai jamais eu la moindre irritation, même en les appliquant tous les jours. Ça montre bien à quel point ils sont plus doux que la trétinoïne, et mieux tolérés par certaines zones plus sensibles.

Pour l’instant, je n’ai pas encore repris de rétinoïdes sur mon cou. Pas par peur, mais tout simplement parce que je n’ai pas encore racheté de produit (merci la procrastination 😅).

Mais je sais déjà que je reviendrai à ma routine habituelle, celle qui avait bien fonctionné pour moi. Et d’ailleurs, si tu veux en savoir plus, je t’en parle dans cet article où je partage mon expérience avec les rétinoïdes sur le cou.

En résumé: trétinoïne et cou, oui… mais avec précautions

Si je devais tirer une leçon de cette expérience, ce serait celle-là: il ne faut jamais forcer une routine au nom du “résultat”.

La peau, surtout sur des zones comme le cou ou le décolleté, a ses propres besoins, ses propres limites. Ce n’est pas parce qu’un actif fonctionne parfaitement sur ton visage qu’il sera accepté partout ailleurs.

Et surtout, vouloir bien faire, ce n’est pas toujours en faire plus.

J’aime rappeler ça sur le blog: on avance doucement mais sûrement, on écoute sa peau, on observe ce qu’elle nous dit. Et on ajuste. C’est ça une vraie routine de soin: pas quelque chose de rigide ou universel, mais quelque chose de vivant, qui s’adapte, qui évolue avec nous.

Donc si toi aussi tu veux intégrer des rétinoïdes sur ton cou, je ne te dirai pas “n’utilise pas de trétinoïne”, mais plutôt: commence doucement, fais simple, et n’hésite jamais à faire marche arrière si ta peau t’envoie un message. Parce que non, ce n’est pas “gâcher ses efforts” et c’est justement ça, le soin!

À très bientôt, Beautifully Moi!

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